Les séquelles du COVID 19 sur le marché de l’art

COVID 19

COVID 19 a impacté l’activité de la plupart des professionnels de l’art à savoir les galeries d’art des marchands d’art, des sites d’espaces d’art virtuel, des maisons de vente aux enchères est en arrêt quasi-total au point que certaines galeries d’art ont fermés. Le chiffre d’affaires a baissé de 80 à 90%.
Même après la conversion et la réadaptation des ventes depuis le physique vers la digitalisation, ceci n’a pas eu un grand impact parce que la nature du produit vendu, un tableau d’art, une sculpture nécessite un contrôle physique des œuvres d’art pour éviter les contrefaçons. De plus, ces espaces n’ont pas encore atteint un stade de notoriété et de légitimité pour pouvoir réaliser des ventes qui dépassent un certain niveau de prix.
Si on compte le nombre d’artistes au Maroc, ceci est de 2000 à 3000 artistes. Y a plusieurs intervenants dans la chaine de valeur des imprimeurs, des photographes, des directeurs artistiques, des encadreurs, des gens qui vendent de la toile, d’autres des châssis …
Le marché de l’art s’évalue entre 4M et 5 millions de Dirhams dont la part la plus importante des ventes est détenue par les ateliers d’artistes plus que chez les professionnels de l’art.
La moitié de ce volume se fait chez les familles des artistes décédés et le reste est capté par une quarantaine d’acteurs de l’art marocain.
Les galeries et les artistes se trouvent contraints à chercher des marchés à l’étranger via les institutions et musées pour pourvoir décrocher des ventes à travers des expositions. Ceci nécessite un travail et un relationnel très poussé pour atteindre cet objectif. Le marché marocain de l’art reste très tributaire de la cotation de l’artiste à l’étranger, il faut attendre qu’un artiste expose et vend ses tableaux à l’international pour stimuler une demande sur la marché intérieur. Ceci dit faire entrer l’art marocain dans des musées étrangers est un gage de qualité, une reconnaissance internationale.
C’est malheureux que les institutions culturelles marocaines s’attendent à ce que les musées internationaux s’intéressent aux œuvre d’art d’artistes peintres marocains pour les apprécier par la suite.
L’Etat reste un acteur incontournable dans le secteur de l’art pour promouvoir et subventionner l’art et les artistes marocains, mais le ministère de la Culture n’a plus la main sur les musées du Maroc sans compter le fait que la Fondation des musées n’a jamais créé les fameux comités d’acquisition depuis 5 ans aujourd’hui.
À ce jour, l’Etat ne dispose donc pas des moyens pour faire des acquisitions à cause d’un excès de bureaucratie et à partir de là, même s’il voulait nous aider, il n’a pas les outils administratifs pour le faire.
Les artistes et les galeries d’art ne devraient pas compter uniquement sur le marché intérieur, mais une prospection vers l’international s’avère une piste incontournable pour augmenter leurs revenus. 

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